Poésie : Poésie de Taïwan


Cette collection est dirigée par Marie Laureillard

 Trois nouveaux recueils de poésie taïwanaise publiés par les éditions Circé (septembre 2020-janvier 2021)

Wu Sheng : Grand-mère n’est pas poète

Yang Ze : N’aie pas de doute

Yu Kwang-chung : Le veilleur de nuit

 

La poésie moderne taïwanaise fait résonner depuis plus d’un siècle sa voix puissante, diverse, aussi distincte de celle du continent chinois que l’histoire de l’île qui l’a vu naître, grande comme les Pays-Bas et de tout temps cosmopolite et ouverte sur le monde. Apparue durant la période de gouvernance japonaise (1895-1945), écrite en chinois vernaculaire ou en japonais, elle a connu un nouvel essor après l’arrivée du gouvernement nationaliste à Taiwan en 1949, désormais uniquement composée en chinois, grâce aux efforts de poètes venus du continent conjugués à ceux de poètes insulaires. À une poésie dite « moderniste » dans les années 1950-1960, très influencée par l’Occident mais ne rejetant pas le prestigieux héritage classique chinois, a succédé une production plus axée sur la culture locale avec le mouvement « nativiste » des années 1970-1980. Puis, avec la levée de la loi martiale en 1987 et la démocratisation, Taiwan est entrée dans une période marquée par le pluralisme et l’apparition de courants variés tels que la poésie politique, écologique, aborigène, post-moderne, la poésie en taïwanais, etc.

La collection de poésie taïwanaise des éditions Circé, qui compte déjà onze ouvrages, vient poursuivre une entreprise déjà entamée avec une anthologie pionnière, Le ciel en fuite, parue en 2004 chez le même éditeur et dont près de la moitié était consacrée à la poésie taïwanaise, traduite par Martine Vallette-Hémery. Une autre anthologie a pris la suite, De l’infidélité (Buchet-Chastel, 2008, trad. Esther Lin), parallèlement à deux recueils individuels de deux poètes majeurs, Quelqu’un m’interroge à propos de la vérité et de la justice de Yang Mu (2004, You Feng, trad. Isabelle Rabut et Angel Pino) et Rêve ou aube de Shang Qin (2010, Éditions du Murmure, trad. Martine Vallette-Hémery). Il paraissait donc urgent de continuer à faire découvrir au public francophone le paysage riche et varié de cette poésie méconnue.

La collection, lancée en 2017, compte à présent trois représentants du « modernisme » (Luo Fu, Zhou Mengdie, Yu Kwang-chung), un poète « nativiste » (Chen Li), un écologiste (Wu Sheng) et d’autres voix singulières (Yang Ze, Hung Hung), souvent féminines (Hsia Yu, Chen Yuhong, Yinni), reflétant diverses facettes de la création taïwanaise.

 

Titres disponibles
Aux marges de la beauté
Yinni

Cartes postales pour Messiaen
Chen Li

En raison du vent
Luo Fu

Grand-mère n'est pas poète
Wu Sheng

Je te l'ai déjà dit
Chen Yuhong

Le passe-muraille
Hung Hung

Le temps de guerre
Benoît Sudreau
Yin Ling

Le veilleur de nuit
Yu Kwang-chung

Les marges du rêve
Lo Chih-ch’eng

N'aie pas de doute
Yang Ze

Salsa
Hsia Yu

Terres sauvages
Ling Yu

 
Une lampe dans la forêt dense
Zhou Mengdie


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