Le passe-muraille

POÉSIE : Poésie de Taïwan


Hung Hung

Le passe-muraille

Poésies traduites du chinois (Taïwan) et présentées par Camille Loivier



ISBN : 9782458487
127 pages

12.00 €
 

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  • Présentation

Hung Hung est un poète, un artiste, un intellectuel engagé dans la cité. C’est si rare aujourd’hui. Tous ses poèmes le disent à leur manière. Il ne défend pas seulement la cause, louable en soi, de la poésie, il en a si peu le temps, il est de toutes les causes, politiques, sociales, écologiques. Chaque jour soulève un nouveau combat. Hung Hung ne se soucie pas de lui-même, ses poèmes sont des porte-paroles, de ceux qui ne peuvent s’exprimer, du passé qui s’efface, des cris, des revendications, que l’on atténue, fait disparaître. Disparaître, il ne le faut pas. L’écriture est avant tout mémoire, document daté. De tout, il restera une trace. Dans la poésie de Hung Hung, et particulièrement à partir de son recueil Bombe artisanale, une attention inquiète est portée sur les diverses parties du globe. Sans être une poésie de l’engagement, le poète ne se détourne pas du monde pour s’isoler avec sa muse, il apporte un écho subjectif à son expérience et inscrit la poésie dans des relations croisées entre soi et les autres.

Hung Hung est un enfant de l’île de Taïwan. Dans ce lieu qui n’a pas de statut politique défini, dans ce pays qui n’est pas reconnu, comment l’identité ne serait-elle pas au centre des préoccupations ? Quand on nie votre existence, comment la poésie et l’art ne seraient-ils pas le seul moyen de continuer à exister, à faire entendre les voix de ceux qui s’opposent à tout compromis ?  

Le Passe-muraille rassemble des poèmes de différents recueils de Hung Hung écrits entre 1990 et 2017. Pour Hung Hung, la poésie est « un moment de confrontation entre la poésie et le monde, dans l’attente de savoir lequel des deux va changer l’autre. » La poésie même engagée n’a pas pour objectif ou pour illusion de changer le monde, mais elle montre le chemin de ceux qui ne se laissent pas faire, elle garde une trace, elle signifie, elle prouve, elle aiguise le regard et la langue. Le Passe-muraille : car la poésie de Hung Hung est capable de traverser les frontières pour mettre en lumière une communauté d’esprit, et que celle-ci agisse.

Ouvrage publié et traduit avec le concours du Minsitère de la Culture de la République de Chine (Taïwan) et du Centre culturel de Taïwan à Paris.

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