ESSAIS
Giorgio Agamben
Bartleby ou la création
Traduction de l'italien par Carole Walter
ISBN : 978-2-908024-75-3
Date de parution : 03/01/1995
83 pages
12.00 €
Présentation
Du même auteur
Depuis sa publication, en 1856, Bartleby de Melville est gravé comme une énigme sur le seuil de la littérature américaine.
La figure falote,« définitivement perdue » de l'écrivain qui s'est arrêté d'écrire a littéralement paralysé les critiques et a éludée avec ténacité toute explication.
Quel est le message que sans jamais le proférer, il semble vouloir nous transmettre par chacun de ses gestes ?
Et quel est le sens de la formule qu'il ne se lasse pas de répéter à chaque sollicitation : « je préfèrerais mieux pas » de l'écrivain la formule de la puissance pure, l'algorithme d'une expérience dans laquelle le possible s'émancipe de toute raison.
« Le personnage créé par Melville n’a cessé de hanter plus d’un écrivain par son fameux « je ne préférerais pas ». Le philosophe italien voit prendre la naissance du copiste en la personne d’Akakij Akakievic, trouver son centre en Bouvard et Pécuchet, se poursuivre en Simon Tanner et le prince Mychkine. On pourrait leur ajouter Hermann Ingold, le singulier « héros » de Vie éternelle. Mais il existe aussi une constellation philosophique de Bartleby, et il se peut que celle-ci seulement contienne le chiffre de la figure que celle-là ne fait que traiter. Pour en savoir d’avantage, ne pas dire : « je ne préférerais pas ». Lire plutôt Agamben. » (Maurice Nadeau, La Quinzaine littéraire). « 53 ans. Pour un philosophe, l’âge de la maturité. Au fait quel âge a Bartleby quand il prend son poste de copiste ? Melville en a fait le héros d’un des récits fondamentaux de notre culture. Gilles Deleuze, le philosophe le plus sérieux depuis Merleau-Ponty, écrivit de la passion-Bartleby. Aujourd’hui c’est Agamben qui s’y affronte, lui qui a remis en marche la philosophie politique, enlisée depuis les années Arendt. » (Michel Butel, L’Azur.)