ESSAIS
Victor Klemperer
Littérature universelle et littéature européenne
Traduction de l'allemand par Julie Stroz
ISBN : 978-2-842422-317-9
Date de parution : 22/09/2011
128 pages
14.00 €
Présentation
« La littérature nationale n’a plus guère de sens à présent, l'ère de la littérature universelle est à l'ordre du jour, et chacun doit à présent contribuer à accélérer l'avènement de cette ère ». Ainsi s'exprimait Goethe dans un entretien avec Eckermann daté du 31 janvier 1831. Dans le contexte cosmopolite de la vie littéraire de l'époque – allemande à l'origine – et dont l'activité de traduction importante constitue un témoignage manifeste, Goethe écrivait, quelques années plus tôt, au traducteur des classiques italiens, Karl Steckfuss: « je suis persuadé qu'une littérature universelle va se constituer », et il se faisait prophète en disant: « l'Allemand peut et doit y contribuer, il aura un beau rôle à jouer dans cette entreprise » Le concept, fluctuant et ambigu, de « Weltliteratur » ou de « littérature universelle » était né.
Victor Klemperer (1881-1960), dans cet essai éclairant, écrit dans les moments de tribulations de quelqu’un qui voit se briser un à un les fondements d'une culture qui va au-delà des limites du national, suit les avatars de l'évolution de cette idée, de l'humus qui l'a rendue possible à son sens dernier. En forgeant le terme et le concept de littérature universelle, Goethe fut le premier à pressentir, à nommer, à véritablement montrer et à porter ainsi à la conscience générale, quelque chose qui a une réalité ensuite : la littérature européenne.
Klemperer fait ressortir les liens et les différences caractéristiques existant entre les différents concepts de littérature transnationale avant Goethe, à son époque et après lui. Un parcours dans lequel se retrouve, illuminée, une idée morale de l'Europe.
« Littérature univesrelle et littérature européenne revêt donc une résonance particulière à la lumière du parcours de son auteur : plus encore que le travail d’un univesitaire qui élargit son champ de recherche, cet essai peut se lire comme l’œuvre d’un Européen de l’époque » Sylvie Bresseler, Esprit, nov. 2011.