Jean-Frédéric Chevallier
Comme Jean-Frédéric Chevallier est né en France en 1973, c’est-à-dire peu après mai 68, il a reçu une éducation excessivement stimulante. Il a certes depuis quasiment abandonné la guitare, le dessin, l’invention culinaire et la construction de robots, mais il continue, entre autres choses, à mettre en scène des spectacles où s’entrecroisent la danse et le théâtre (dernier en date, co-dirigé en Inde avec Surujmoni Hansda, une jeune villageoise santhale âgée de 15 ans: Essay on Seasonal Variation in Santhal Society), à réaliser des films-essais (exemple franco-indien: Drowning Princess, co-réalisé avec la chorégraphe Maïa Nicolas – DVD L’Harmattan, 2009), concevoir des installations d’art vidéo (exemple, en bord de rivière au Québec puis de lac en Inde : Try Me Under Water), écrire des livres en français (dernier en date: Deleuze et le théâtre. Rompre avec la représentation, Les Solitaires Intempestifs, 2015) ou en espagnol (exemple mexicain: El Teatro hoy : una tipologia posible, Paso de Gato, 2011), passer, de temps en temps, quelques jours dans la communauté œcuménique de Taizé, dicter – des Indes aux Amériques via l’Europe – des conférences qu’il espère stimulantes, coordonner un festival très « contemporain » dans un village tribal du Bengale. Mais, quand il faut avoir l’air sérieux, Jean-Frédéric Chevallier se borne à expliquer succinctement qu’il est metteur en scène et philosophe, qu’il est titulaire de trois maitrises (études théâtrales, philosophie et sociologie) et d’un doctorat (études théâtrales et philosophie), qu’il a enseigné brièvement (2 ans) à l’Université de la Sorbonne Nouvelle et, plus longuement, (7 ans) à l’Université Nationale du Mexique où il a été également membre du Système national de recherche (SNI) et directeur du Centre de Recherche sur le Geste Théâtral Contemporain (CIGITECO) et et que, vivant depuis 2008 ans en Inde, il y co-dirige, avec sa femme Sukla Bar, l’organisation à but non lucratif Trimukhi Platform et la revue bilingue Fabrique de l’art.
A publié aux éditions Circé
• Le Théâtre du présenter |