Conversations à distance

Essais


Guennadi Aïgui

Conversations à distance

Traduit du russe par Léon Robel



ISBN : 978-2-908024-63-0
Date de parution : 01/11/1994
206 pages

22.00 €
 
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L’œuvre poétique d’Aïgui, aujourd’hui traduite dans plus de vingt langues, est considérée comme une des plus originales et fortes de notre temps.

Ceux qui la lisent dans son ensemble ne peuvent qu’être frappés, à travers toutes ses mutations thématiques et formelles, par sa très grande cohésion interne.

C’est aussi une remarquable cohérence de la pensée dans les domaines les plus divers qui apparaît dans ce premier livre d’essais. Aïgui s’explique sur son art poétique, la situation de la poésie dans le monde d’aujourd’hui, évoque les grandes figures de Kafka, Malévitch, Khlébnikov, Pasternak, Chalamov, fait partager son admiration pour les peintres et poètes qui lui sont proches, son émotion devant l’œuvre fraternelle de Paul Celan, salue la mémoire de René Char, d’Antoine Vitez…

Il le fait en une prose admirable de poète, qui plus d’une fois se transforme en poème de la pensée.

On n’a pas là seulement des clefs irremplaçables pour l’interprétation de la poésie d’Aïgui, mais une œuvre autonome d’une grande beauté.

Aïgui est né en 1934 au village de Chaïmourzino (sud de la Tchouvachie). Son père a été tué au front au début de la guerre. Admis à l’Institut littéraire de Moscou, il en sera exclu presque en fin d’études, au printemps 1958, pour ses poèmes jugés trop « subjectifs » et son amitié avec Boris Pasternak. Sans diplôme, il reste sans travail ni droit de séjour. 1960 : Pasternak meurt et peu après la mère d’Aïgui. Retour à Moscou. Il finit par trouver une place au Musée Maïakovski. Il y restera dix ans. Plusieurs de ses recueils de poèmes écrits en tchouvache sont publiés, mais non son œuvre essentielle qu’il écrit en russe.

En 1968 paraît sa remarquable Anthologie des Poètes français en tchouvache qui lui vaut en 1972 un prix de l’Académie française. Il poursuit son œuvre avec acharnement, vivant dans de grandes difficultés matérielles et morales. Ses poèmes ne paraissent qu’en traduction en Pologne, Tchécoslovaquie, Allemagne, France, Hongrie…

1975 : premier recueil publié en langue russe à Munich. 1982 : gros volume en russe publié à Paris. La renommée internationale d’Aïgui ne cesse de grandir. En 1988 il est autorisé à voyager hors de son pays, en Hongrie puis en France. En 1991 paraît enfin un premier volume de poèmes à Moscou, suivi d’un second en 1992. A l’occasion de son soixantième anniversaire, le premier volume de ses œuvres (cinq volumes prévus) paraît à Tchéboksary, la capitale tchouvache.

Ouvrage traduit grâce au CNL

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